► Signature, Encaissement de l'acompte ...

Suite de 'salon 2012'

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Le vendeur de la concession me rejoint sur le bateau et nous refaisons le tour. Je lui indique que le bateau a des atouts indéniables mais je ne m'engage pas.

Nous commençons à parler équipements.

Je demande si les barres à roues présentées (double rayons) et les extensions bains de soleil  sont livrées en standard, la réponse est claire : bien sur avec la version Adventure, c'est une nouveauté 2012 et vous êtes chez Dufour. Par ailleurs, je lui indique que je voulais :

- un bimini qui ne couvre pas complètement les barres à roue, car je voulais installer un portique pour recevoir panneaux solaires, éventuellement une éolienne. De plus il fallait qu'il couvre largement les hiloires pour parer au maximum à la pluie. Réponse du vendeur : pas de problème.  

- Il me propose de remplacer la capote de roof présentée au salon par une capote avec une main courante. J'indique qu'il fallait que les cotés de la capote couvrent les hiloires pour éviter que l'eau ne rentre au près, en cas de paquets de mer. Réponse du vendeur : pas de problème.

Le vendeur spécifie : nous vous proposons ces articles à vos dimensions et à la couleur de votre choix selon notre nuancier qui est en magasin.
- je précise que je voulais 2 drisses de pavillon avec des petites poulies sous les barres de flèche, puisque j'en avais sur mon bateau. pas de problème : offert
- projecteur de pont : offert
- nous parlons équipement de sécurité : dois-je laisser mon équipement sur l'ancien bateau ? oui, sauf le radeau que vous pouvez conserver (il avait 2 ans) . Nous vous offrons le pack sécurité de base que nous compléterons si nécessaire,  et 2 gilets gonflables dont 1 pour Madame.
- je prends des options , moteur plus puissant, toilettes électriques, le radar dont je rêvais depuis si longtemps, mais dont je ne connaissais pas l'utilisation. etc.
- il me paraissait nécessaire d'avoir 1 main courante sur la table de cockpit. Le vendeur me la fournira gracieusement mais je devrai la poser. OK 
Je lui demande s'il pourrait me fournir le portique avec panneaux solaires : pas de souci, on verra cela le moment venu, avec son soudeur. Je précise que le bimini ne devra pas couvrir les postes de barre pour permettre l'installation du portique sans déborder du tableau arrière pour des raisons de longueur hors tout du bateau, (coût place de port, manoeuvre serrée) :  pas de problème. 

- Je suis content tout à l'air simple et clair, que demander de plus.

Nous parlons de la grand voile : mât à enrouleur ou pas. Examen du coût qui est beaucoup plus cher que chez les concurrents. Ma femme m'avait convaincu de prendre le mat à enrouleur pour la sécurité car je n'avais plus vingt ans et elle ne voulait pas je finisse à la mer (sympa quand même !). Ce en quoi j'étais assez d'accord.  

J'évoque la promotion au salon du pack d'équipements offert qui figure à coté du bateau : Il est inclu pour l'achat du bateau en version Adventure et il en fait son affaire.

Vous pouvez cliquer pour agrandir ou jouer sur la barre horizontale :

Je ne prendrais pas la version toute équipée avec le pack grand prix, tel que décrit. Mais la version Adventure qui incluait le pack offert d'une valeur marchande de : 9160€
Je demandais si les options "boiserie chêne, portes de coupées et banquette sur glissière, ..." pouvaient être supprimées et la valeur ainsi dégagée (5270€), être  investie dans d'autres options. Le vendeur indique qu'il n'y a pas de problème. Très bien .

Je rentre à la maison. Le vendeur nous rappelle un soir à la maison, le mardi ou le mercredi pour nous demander si nous nous sommes décidés. Il est très motivé, et précise qu'il y a une dernière promo : remise de 3000€ si l'achat est fait avant vendredi prochain. Un grand classique. On dirait qu'il vend des poêles ou je ne sais quoi. Nous sommes surpris de ce type d'argument, tant décrié dans certaines émissions télés.
Nous négocions le prix du mat à enrouleur excessif par rapport aux autres contructeurs (50% je crois), demandons confirmations de certains équipements, et nous indiquons que sur le principe nous sommes d'accord de faire l'achat. Nous convenons de nous revoir au salon pour la revue d'ensemble.

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Nous nous retrouvons, refaisons le tour du bateau, revue des options déjà discutées et nous descendons dans l'espace commercial.

Le bon de commande est sorti , surprise c'est un bon en papier vieille formule, une sorte de carnet à souches de mémoire. Je m'attendais à ce qu'il sorte un ordi comme tout le monde. Je lui dis gentiment, et il répond qu'au salon il n'a pas voulu s'encombrer de cela.
Il remplit le bon vitesse grand V, sans les prix des options, note le prix de la reprise de notre bateau avec ses principaux équipements, mais intégre le spi et le tourmentin de mon bateau que je voulais garder. Il m'indique que ce n'est pas grave, qu'il fera valoriser les voiles et que je pourrais acheter un spi asymétrique avec ses conditions pros. Sur le coup cela ne m'a pas plu.

Ensuite il s'embrouille dans la remise lorsque je lui demande les détails . Il ne sait pas m'expliquer clairement la promo salon, la remise de la concession. Le ton change un peu. Je demande des explications complémentaires, car je ne prenais pas toutes les options du pack promo du salon. Et je voulais que la valeur ainsi dégagée, soit investie sur d'autres options.
Il m'explique qu'avec une telle remise consentie, je ne devrais pas poser de telles questions, que je ne suis pas content,  que le constructeur ne devrait pas savoir qu'il a fait cette offre etc. Il est vrai que la remise semblait intéressante 15% environ, mais cela m'étonnait et je voulais connaître les détails. Je commençais à être fatigué de cette discussion stérile, aussi nous poursuivons.
Le prix total du bateau remisé est porté sur le bon sans faire apparaître les remises évoquées. Il devait en éditer un autre au retour à la concession.

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Puis vient le chèque d'acompte à donner. Nous convenons de 10%, cependant je trouve que c'est un peu trop pour simplement réserver, d'autant que le bateau sera livré dans 4 mois.
Je lui explique qu'il ne faut pas encaisser le chèque tant que je n'ai pas eu l'accord écrit du leasing. Pas de problème, il me fait la promesse en rigolant que je suis chez .... concession Dufour, pas chez des voyous ou je ne sais plus quel terme. Il regarde autour de lui, pour voir s'il y a d'autres gens témoins de ma prudence excessive. J'insiste vraiment pour qu'il attende mon feu vert, car mon compte n'est pas provisionné.
Pas de problème - c'est promis.
Je me suis dit que j'avais peut-être exagéré un peu, mais bon, au moins il a enregistré.

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Et voilà, qu'il veut faire péter une bouteille de champagne pour fêter l'évènement. Je refuse car je suis fatigué , il fait chaud, j'ai encore des choses à faire, je n'aime pas ce type de show, et puis je rentre en voiture donc prudence.
En fait je n'avais pas envie de boire du champagne, surtout avec ce gars que je ne sens pas, ayant toujours en tête ses commentaires précédents.
Finalement devant son insistance, je goûterais au champagne.

Le bruit du bouchon de champagne qui saute, est-ce un moyen de se stimuler entre vendeurs  : 
Et ... un bateau de vendu, un !
ou seconde lecture : 
Et ... un pigeon de tiré, un ! (un peu d'humour).

J'ai été surpris de voir autant de bouteilles de champagne sur le mini bar, les tables, car les affaires traitées sont à plusieurs dizaines, centaines de milliers d'euros. On se demande même si certains vendeurs sont bien clairs ! Bref.  

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On se quitte, puis en relisant le bon en diagonale, je me rends compte qu'il n'a pas ajouté la mention que je voulais absolument faire figurer sur le bon : "encaissement sous réserve d'accord de financement". Je retourne le voir. Bien sur, rigolade de sa part, je suis vraiment trop méfiant. Il finit par ajouter la mention négligemment, à peine lisible : en regard de la flèche rouge ci-dessous.

Pour être concret voici le bon de commande sans les noms des personnes bien sur.
(clic pour agrandir)

Donc, je repars avec ce bon de commande manuscrit en poche, en me disant que j'ai affaire à un drôle de tandem : le commercial et le responsable de l'entreprise, qui est un gros concessionnaire, et représente Dufour-Yachts à Port Camargue.
Franchement le bon de commande manuscrit me semble tellement ridicule, mais à priori ce n'est pas interdit non plus.
Ainsi le salon nautique se termine pour moi.

à noter : 

Si vous avez un bon de commande d'une concession Dufour-Yachts (ou autre chantier) de ce type, ne soyez pas surpris, mais ne l'acceptez pas ainsi, exigez de faire figurer  :

- les prix hors remises, les remises, les petits plus offerts, les détails du type taille de bimini, capote etc., car après on vous dira que vous mentez ou que vous avez mal compris et cela sans aucune gêne.

Le bon de commande est essentiel et se travaille jusqu'à obtenir complète satisfaction des options etc., il définit la transaction que vous allez faire. Il ne peut pas être correctement rempli au salon du bateau sous la pression du vendeur, du contexte et de votre propre émotion.

Le lendemain, lorsque vous serez plus détendu, vous aurez toujours une question ou un changement à faire, mais là il peut être trop tard.

Prenez votre temps, il n'y a pas le feu. Cela peut durer quinze jours, et alors ?

le vendeur n'a qu'à attendre, répondre à vos questions et faire son boulot.

Vous payez pour un service, et il s'exécute, c'est du business c'est tout.

Pas de copinage, il n'aura aucun égard pour vous en cas de problème. Ses grands sourires de play boy, du mec qui a tout vu, qui sait tout, qui est gentil, que l'on peut appeler par son prénom (ce que j'ai toujours refusé de faire), etc. : non merci, chacun à sa place, surtout quand je vois le résultat.

Un bon de commande bien rempli est votre seule garantie en cas de recours en justice. Gardez cela en mémoire, ne faites pas comme moi, n'accordez pas votre confiance à des inconnus.

Ce sont bien des inconnus avec qui vous allez traiter, et faire un chèque. 
Ce ne sont pas des amis bienveillants. Pour eux le seul objectif c'est vendre avec la meilleur marge possible, donc ne vous laissez pas endormir.

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La semaine suivante, je retourne à la charge par mail pour avoir un décompte détaillé de la remise, puis finalement il me donne une explication : prix total du bateau, moins la remise du salon, moins la remise de la concession. Bon OK, mais il est impossible d'obtenir cela écrit sur le bon de commande.
Je lui adresse un mail, lui demandant de ne pas nous prendre pour des gogos et de nous fournir le bon de commande demandé. Le lendemain, il laisse un message sur le répondeur. Son ton est bizarre très hésitant, il fait part de son étonnement de mes exigences, puis tout d'un coup, il lâche que la promo salon, je n'y ai pas droit,  car il y a une reprise de bateau et m'envoie l'affichette de la promo salon, ou effectivement il y a un "*" avec un renvoi et écrit en tout petit les conditions. Voir l'affichette plus haut , que j'avais photographiée au salon.
Inutile de vous dire que j'en tombe sur le derrière. Stupéfaction totale,  mais nous accusons le coup, car le prix total n'est pas remis en cause.
Le week-end arrive, et Noël suit.
Le jour de Noel, ma femme regarde notre compte pour vérifier une écriture, puis elle m'annonce que l'acompte a été encaissé et que nous sommes à découvert ! Ah !

Inutile de vous dire la suite :  appels le soir de Noel, explications, le ton monte très fort. Au départ, il indique que la mention "sous réserve acceptation de financement" ne sert à rien, que c'est inutile.
Je le revois faire son speech  au moment de la signature du bon de commande. Un satané menteur quand même.
Donc forcément, cela se passe très mal, puis il finit par dire que l'on s'est mal compris ! (Tu parles !) Puis ensuite, qu'il a estimé que mon feu vert ne lui paraissait pas utile.
Je contacte son patron qui le soutenait en prenant un ton condescendant, trouvant de petites excuses, mais bon, il devait partir en voyage, donc il avait d'autres préoccupations, en bref je l'emmerdais.
Une affaire de fous, de gens malades.

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Ils ne nous rendront pas notre argent en attendant l'accord de leasing. Ils auront déposé à la banque, le chèque 1 semaine après que je l'ai fait, sans attendre la validation du financement.
Le concessionnaire n'a pas respecté ses engagements, et nos relations sont à la hauteur des incidents.

Quand bien même, s'ils ont le droit d'encaisser le chèque, est-ce une attitude normale, alors qu'ils s'étaient engagés à patienter.
Le patron a parlé de nous payer les frais bancaires  ... de la fumée, il n'en parlera plus.

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Les sourires sont terminés, on voit leurs vrais visages. Cela n'aura pas duré longtemps : à peine une semaine.

Est-ce une technique répandue dans ce milieu ?
En tout cas, futur acheteur, vous êtes informé. L'incroyable est vrai,  les enfoirés sont devant vous.

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Pourquoi avoir tout gâché ?

- Peur que j'annule la vente suite à nos discussions.
- Technique pour verrouiller une vente
- problèmes de trésorerie de fin d'année
- considérations d'ordre fiscal
- simplement par envie de nous emm..., pour avoir exigé des explications lui mettant le nez dans le pétrin.
- amour propre blessé ?

Que faire maintenant ? Perdre notre acompte, poursuivre malgré tout, aller voir un avocat ?

Nous envoyons un recommandé.

Suite aux congés, nous recevons fin janvier  le dossier du leasing à compléter.
Après avoir peser le pour et le contre, nous décidons de continuer, car récupérer l'acompte nous oblige à partir dans une procédure hasardeuse que nous ne maîtrisons pas et avec ces cocos le pire est à craindre.

D'un autre coté, nous avons un délai de rétraction avec le leasing et si nous faisons jouer la clause, normalement, ils doivent nous rembourser l'acompte. Cela c'est la théorie, mais dans la vrai vie ?
Donc nous continuons.

Nous poursuivons les échanges par mail pour régler différents détails, puis arrive la livraison.
En attendant, notre "achat plaisir" est gâché, les fêtes de fin d'année également, et l'ambiance familiale en berne. Suite page "Livraison ..."

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Conclusion

Ne versez rien à la concession tant que votre dossier de financement n'est pas entièrement bouclé.

Signez le bon de commande APRES pour éviter ce type de problème.

Lire également la rubrique leasing 

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Nous nous demandons ce que nous réserve la suite. On va être servi.

Un plaisancier